Le point de départ
Native de Tours, mon parcours artistique s’inscrit dans l’enfance avec le dessin, les couleurs, le jardin et ses merveilles, les morceaux de tissus découpés.
Mon premier métier
Bien des années après, je découvre un métier qui relie ces passions, et j’intègre la formation d’arts appliqués à la Mode et Textile de l’école Esmod Paris. Trois ans plus tard, je deviens styliste-modéliste. Je retrouve les couleurs, la matière textile, le tissu et les trames de mon enfance. Plaisir et besoin de créer, de concevoir.
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Les enfants
Puis une autre grande découverte : l’enfantement qui bouleverse ma vie et la consacre, l’arrivée de mes trois enfants.
C’est depuis toutes petites que mes filles dessinent, peignent, créent. A la maison, le dessin est le sport familial. Vers leurs 7-8 ans, je cherche un atelier pour qu’elles puissent s’exprimer à l’extérieur de la maison. Et je ne trouve pas ! C’est là que je crée un espace approprié pour recevoir des enfants chaque semaine. S’y révèle la nécessité intérieure et le bonheur de transmettre.
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Retrouvailles avec la peinture
Dans la même période, le besoin se fait sentir de reprendre la peinture tout juste effleurée dans ma jeunesse, durant une année à Paris. Je me familiarise seule avec la matière, les matériaux, les techniques ; mais je ressens rapidement l’urgence d’approfondir auprès d’un enseignant pour accéder au moteur intérieur qui m’anime, qui me pousse à créer.
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Rencontre d’une enseignante
Quelques années plus tard, rencontre essentielle avec une artiste pétrie de la beauté du Vivant, Brigitte Séneca, artiste peintre, art thérapeute et passeuse de vie. Véritable révélation dans l’approche du sensible, de la vie à travers la peinture.
Dix années passées à ses côtés et toujours le besoin d’avancer, de continuer, de chercher.
Durant ces années, j’ai rapidement l’opportunité d’exposer. Un peu précocement; néanmoins cela m’a permis d’avoir un regard extérieur, de me rendre compte que mon travail n’était pas encore suffisamment dans les profondeurs.
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Approfondissement
C’est à ce moment que je fais une pause pour entrer dans un processus d’approfondissement. J’entame une formation d’art-thérapie pour aller plus loin dans le travail de la peinture et de la connaissance de soi. Cette formation, qui dure 3 ans, se décline à travers la peinture, la danse et la voix ; elle s’appuie sur la méditation. La dernière année, je développe un thème personnel : les trames, qui signifie pour moi la reliance entre toutes choses. Cette thématique me ramène à des souvenirs d’enfant et à mon métier de styliste. Je peins ces trames sur toile de jute, une trame sur une autre trame.
Depuis, la pratique artistique s’est complètement installée dans ma vie ; elle est au centre, et j’ai organisé mon travail, mon temps et mon espace autour d’elle. C’est à ce moment que la peinture est devenue nécessaire dans ma vie.
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Transmission
Après ma formation d’art-thérapie, je développe des ateliers et des stages de pratique artistique avec des petits groupes d’adultes, intéressés par un travail de peinture en lien avec la connaissance de soi. A partir d’un thème choisi, formation de l’œil à travers des œuvres de grands peintres, puis approche sensible du dessin et travail de la peinture.
Découverte de la sculpture
Quelques années plus tard, je m’installe à Valence. L’opportunité d’un atelier à côté de chez moi me permet d’expérimenter la sculpture par modelage en argile. Je rêvais de sculpter depuis longtemps. Je redécouvre le plaisir de travailler la matière, je retrouve la petite fille jouant les mains dans la terre. Je modèle l’argile principalement avec mes mains ; je me laisse complètement emmener par la matière. La terre me guide, et d’elle, émergent de longues silhouettes féminines qui se sont nommées « les Déesses ».
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Accompagnement
J’accompagne depuis 6 années des enfants et des jeunes en situation de handicap en milieu scolaire. J’y trouve des relations humaines fortes avec des enfants dits « différents ». Je retrouve ce sentiment de n’être pas comme tout le monde que je ressentais enfant. Pendant quelques mois, j’ai la chance de pouvoir animer avec eux des ateliers d’arts plastiques au sein de l’école. C’est assez extraordinaire de voir leur sensibilité s’épanouir en créant et leur joie sur leur visage.
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Formations et enseignements
Rencontre avec Franca, musico-thérapeute et énergéticienne qui m’accompagne une année durant sur mon chemin de vie et d’artiste. Le travail intérieur et de libérations effectués avec elle, va me permettre d’assumer pleinement l’artiste que je suis. De là va naître l’envie de me former à des soins énergétiques qui vont commencer à ouvrir des potentiels endormis.
Etant curieuse et désireuse d’apprendre toujours plus, j’assiste à une conférence sur la communication avec les plantes, les arbres et les animaux.
Depuis, je suis une élève de Claude Lefebvre et j’apprends à affiner mes sens et mes perceptions subtiles et à communiquer avec tous les éléments du Vivant.
Tous ces enseignements viennent nourrir ma quête du sens de la vie et de ma place sur cette Terre.
La gravure
Simultanément je travaille la gravure, source inépuisable d’expression, de trouvailles et de joie. De mes diverses expérimentations, j’adopte très vite le linoléum ; à la fois souple et dure, cette matière se travaille comme le bois, se sculpte à la gouge d’ébéniste. Avec la linogravure, je travaille principalement les trames. En croisant les plaques et les couleurs se créent de multiples lignes, formes et couleurs nouvelles, qui viennent s’imprimer sur le papier, puis sur la toile de lin.
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Le retour au tissu
Encore une fois, je retrouve la matière textile. Après avoir peint sur toile de jute, j’intègre le lin comme support privilégié de la gravure. C’est naturellement que je choisis le format des kakemonos, longs panneaux empruntés à la culture japonaise, pour leur verticalité.
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Les Déesses et les Trames se rencontrent
Pendant cette période, à avoir laissé en suspens la peinture et le dessin, je ressens le besoin de faire des liens entre peinture et sculpture, entre linogravures et déesses. Je me mets à peindre des trames sur mes sculptures ; je me mets à graver dans le linoléum les silhouettes des Déesses sculptées ; je me mets à imprimer les Déesses sur la toile de lin.
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Le retour du dessin
J’ai beaucoup dessiné enfant, pendant ma profession de styliste et en amont de la peinture. Après l’avoir laissé de côté un temps pour me consacrer à la sculpture et à la gravure, le dessin réapparaît sous une forme nouvelle.
A l’automne 2018, je participe à un stage sur l’enfant intérieur et la créativité et je reprends tout naturellement le dessin, mais de façon très intuitive.
Un mois après, je me fracture le bras droit et étant droitière, je me mets à dessiner de la main gauche. Je suis agréablement surprise de constater que ma main gauche dessine aussi bien que ma main droite. Cela ouvre de nouveaux champs de possible à mes créations.
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